A l’attention du Comité de Soutien, pour la soirée du 21 février
Cari Amich(e)i Cors(e)i, di a Corsica, d'altro è pè a Ghjustizia, Chers ami(e)s Corses, de la Corse, d'ailleurs et pour la Justice, Je tiens tout d'abord à remercier toutes les personnes qui se sont manifestées avant et depuis la constitution de ce comité de soutien, présentes ou non-présentes en ce jour, afin que Justice me soit rendue, toutes celles et ceux que je connais et beaucoup d'autres que je ne connais pas, mais dont je sais par leurs courriers qu' (elles) ils ont le coeur empli de justice ! Toutes les personnes qui se sont définies autour de ce comité proviennent de différentes cultures, différentes philosophies religieuses ou athées, différentes idéologies politiques, de toutes catégories sociales. Leurs convictions communes sont qu'elles sont toutes éprises de Justice. Que celle-ci soit d’ordre politique, sociale ou pénale. Je me rappelle certains combats passés avec certain(e)s d'entre-vous, certaines discussions acharnées, mais toujours animées contre ces poignées de puissants qui voudraient gérer les modes de vie et décider de la mort de leur contemporains. Pour être bref sur la situation pénale qui est la mienne et que vous connaissez tous maintenant, s'agissant du suicide de Béatrice, ma pauvre compagne qui en est arrivée à ce geste fatal, je voudrais juste dire que ce fut par rapport aux persécutions morales qu'elle subissait de la part de son ex-mari qu'elle avait quitté pour vivre avec moi avec ses deux enfants, et qui, comme tous les lâches de son espèce prenait bien soin de m'éviter. Je ne vais pas revenir sur le désespoir qui m'étreint, celui d'une vie éteinte à l'aube de ses 40 ans, ainsi que sur l'insulte permanente qui est faite à sa propre mémoire et à moi-même de me voir incarcéré dans un tel contexte. Je terminerai cette intervention de ce vendredi 21 février 2003 en espérant tout simplement, qu'elle puisse être aussi celle du prélude de relations plus suivies entre nous tous et toutes, y compris après ma libération.
Que cette journée soit aussi celle de la solidarité entre les Peuples face à ces politiciens et ces dirigeants dont nous savons tous qu'ils sont à la botte des multinationales méprisantes de l'humanité entière.
Aussi je concluerai en posant cette question simple à laquelle tout un chacun se doit de réfléchir : Qui sont les véritables terrorristes ? Incu' a me Fratellenza à tutte è à tutti
Yves Loviconi, Prisonnier 'pour' politique 21-02-2003 |